• La face cachée des vaccins

    Interview du Dr Marc Vercoutère, président de l'association Cri-Vie, sur les vaccins, de la grippe de 1976 à la vaccination contre la grippe A, en passant par l'hépatite B.

    Partie 1 : Présentation - Le jour où je me suis fait vacciner - Hépatite B - grippe de 1976

    Partie 2 : Les chiffres de l'OMS - le risque de la rencontre H1N1-H5N1 - le cercle infernal de la mutation

    Partie 3 : Les ingrédients du vaccins de la grippe A - Un vaccin sans adjuvants ? - Les lobbies pharmaceutiques - Les textes de loi sur la vaccination obligatoire - Saisir la Justice avant le préjudice ?

    En playlist : http://www.dailymotion.com/playlist/x14gkd_xxgerd_la-face-cachee-des-vaccins#videoId=xaqalb


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  •  Le trésor caché...

     

    Il était une fois un vieil homme assis sur un vieux coffre au coin d'une vieille rue.

     Cet homme, d'aspect miséreux, demandait l'aumône.

    Quelques passants jetaient une piécette distraitement avant de s'éloigner.

    L'un d'entre eux, sensible à sa misère, lui donna une plus grosse pièce.

    Il regarda également le vieux coffre sur lequel le mendiant était assis.

    Il lui demanda d'où venait ce coffre vermoulu par le temps?

    Le vieil homme lui répondit qu'il n'en savait rien, qu'il s'en servait juste pour s'asseoir dessus.

    — Voulez-vous vous lever que l'on regarde ce qu'il contient?

    Le vieillard se fit un peu prier, réticent, puis se leva afin de ne pas mécontenter son bienfaiteur.

    Les serrures rouillées ne résistèrent pas.

    En soulevant le couvercle, ils découvrirent un trésor...

     

     La Terre Mère 

     ...le pauvre vieil homme mendiait chaque jour assis sur un trésor!

      

     arc en ciel

    Arc-en-ciel'ment vôtre
    Natalia & Roma
    "La petite voix..." du 22/12/2009

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  •  Illustration (photo noir et blanc ci-dessus) :

    Pour le soutien qu’il lui a apporté, Hitler décore Henry Ford d’une très haute distinction, remise en 1938 par le consul d’Allemagne à Detroit.

     Voici les video des présentations, par leurs auteurs, de deux livres, "Le mythe de la bonne guerre" de Jacques R.Pauwels (belge), docteur en science politique et "Le choix de la défaite" de Annie Lacroix-Riz, historienne. Ils soulèvent, par des explications structurées et appuyées par de nombreux faits et références historiques, des éléments fondamentaux qui bouleversent notre compréhension de la seconde guerre mondiale, c'est à dire de l'histoire de nos grand-parents, surtout, mais aussi de nos parents et donc de la notre, celle que nous transmettrons à nos enfants....   

     

    Le mythe de la bonne guerre (durée 50 min)

    Jacques R.Pauwels

    "La Deuxième Guerre Mondiale, une croisade américaine pour la défense de la liberté et de la démocratie ? Les vainqueurs écrivant l'histoire, c'est cette version qui est enseignée depuis 1945 des deux côtés de l'Atlantique. Alors que l'on se prépare à célébrer le 60ème anniversaire de la capitulation, Jacques Pauwels, preuves à l'appui, dévoile le mythe de la «libération». Aux États-Unis, Hitler a très longtemps été considéré comme un excellent partenaire en affaires mais dans une guerre qui ne se déroule pas comme prévu, les alliances finissent alors par se former contre les «mauvais ennemis», avec les «mauvais alliés»...
    Le débarquement de Normandie qui ne survient que très tard, le 6 juin 1944, fera malgré tout de ce second conflit mondial une formidable aubaine financière pour les États-Unis. En libérant une partie de l'Europe des fascistes pour la «dominer» économiquement, toutes les conditions sont également réunies dès 1945 pour entamer une très longue Guerre froide..."

      

      

     Le choix de la défaite (durée 1h16)

    Annie Lacroix-Riz

    "Quelles sont les causes de la défaite française de 1940 ? Comment comprendre l’engagement des banquiers et industriels dans la " collaboration économique " avec les Allemands entre la défaite et la libération de Paris sans s’interroger sur la phase précédente ? Les classes dirigeantes françaises ont-elles planifié dans la décennie 1930, comme leurs homologues belges guidées par la Banque nationale de Belgique, l’occupation prochaine de leur pays par l’Allemagne de Hitler ?
    À la lumière d’archives françaises et étrangères, pour la plupart jamais encore dépouillées, Annie Lacroix-Riz revient sur les origines de Vichy. Un essai très engagé, qui bouleverse notre connaissance de cette période de l’histoire de France et au-delà, des relations internationales. Cet ouvrage défend la thèse que les hommes de Vichy ont préparé leur arrivée au pouvoir et que la transformation des institutions, rendue nécessaire par la crise, passait par la défaite française. L’ouvrage montre ainsi, dans une approche nouvelle, que les causes de l’Occupation sont avant tout intérieures. Il aborde la question de la nature des actions menées de 1933 à 1939 en faveur de l’axe Rome-Berlin. Surtout, il met en exergue le caractère déterminant de l’économie dans le fonctionnement de la société française des années 30. "

     

     


     

      " Le fait que les hommes tirent peu de profit des leçons de l'Histoire est la leçon la plus importante que l'Histoire nous enseigne " 

    Aldous HUXLEY

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Aldous_Huxley 


     

     

    Arc-en-ciel'ment vôtre

    Natalia & Romano


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  • Peu importe nos croyances ou nos idées politiques, le système mis en place dans notre monde libre repose sur l'accord tacite d'une sorte de contrat passé avec chacun d'entre nous, dont voici dans les grandes lignes le contenu :

    1) J'accepte la compétition comme base de notre système, même si j'ai conscience que ce fonctionnement engendre frustration et colère pour l'immense majorité des perdants,

    2) J'accepte d'être humilié ou exploité a condition qu'on me permette a mon tour d'humilier ou d'exploiter quelqu'un occupant une place inférieure dans la pyramide sociale,

    3) J'accepte l'exclusion sociale des marginaux, des inadaptés et des faibles car je considère que le prise en charge de la société a ses limites,

    4) J'accepte de rémunérer les banques pour qu'elles investissent mes salaires à leur convenance, et qu'elles ne me reversent aucun dividende de leurs gigantesques profits (qui serviront a dévaliser les pays pauvres, ce que j'accepte implicitement). J'accepte aussi qu'elle prélèvent une forte commission pour me prêter de l'argent qu'elles créent ex-nihilo,

    5) J'accepte que l'on congèle et que l'on jette des tonnes de nourriture pour ne pas que les cours s'écroulent, plutôt que de les offrir aux nécessiteux et de permettre à quelques centaines de milliers de personnes de ne pas mourir de faim chaque année,

    6) J'accepte qu'il soit interdit de mettre fin à ses jours rapidement, en revanche je tolère qu'on le fasse lentement en inhalant ou ingérant des substances toxiques autorisées par les états,

    7) J'accepte que l'on fasse la guerre pour faire régner la paix. J'accepte qu'au nom de la paix, la première dépense des États soit le budget de la défense. J'accepte donc que des conflits soient créés artificiellement pour écouler les stocks d'armes et faire tourner l'économie mondiale,

    8) J'accepte l'hégémonie du pétrole dans notre économie, bien qu'il s'agisse d'une énergie coûteuse et polluante, et je suis d'accord pour empêcher toute tentative de substitution, s'il s'avérait que l'on découvre un moyen gratuit et illimité de produire de l'énergie, ce qui serait notre perte,

    9) J'accepte que l'on condamne le meurtre de son prochain,sauf si les États décrètent qu'il s'agit d'un ennemi et nous encouragent à le tuer,

    10) J'accepte que l'on divise l'opinion publique en créant des partis de droite et de gauche qui passeront leur temps à se combattre en me donnant l'impression de faire avancer le système. j'accepte d'ailleurs toutes sortes de divisions possibles, pourvu qu'elles me permettent de focaliser ma colère vers les ennemis désignés dont on agitera le portrait devant mes yeux,

    11) J'accepte que le pouvoir de façonner l'opinion publique, jadis détenu par les religions, soit aujourd'hui aux mains d'affairistes non élus démocratiquement et totalement libres de contrôler les États, car je suis convaincu du bon usage qu'ils en feront,

    12) J'accepte l'idée que le bonheur se résume au confort, l'amour au sexe, et la liberté à l'assouvissement de tous les désirs, car c'est ce que la publicité me rabâche toute la journée. Plus je serai malheureux et plus je consommerai : je remplirai mon rôle en contribuant au bon fonctionnement de notre économie,

    13) J'accepte que la valeur d'une personne se mesure à la taille de son compte bancaire, qu'on apprécie son utilité en fonction de sa productivité plutôt que de sa qualité, et qu'on l'exclue du système si elle n'est plus assez productive,

    14) J'accepte que l'on paie grassement les joueurs de football ou des acteurs, et beaucoup moins les professeurs et les médecins chargés de l'éducation et de la santé des générations futures,

    15) J'accepte que l'on mette au banc de la société les personnes âgées dont l'expérience pourrait nous être utile, car étant la civilisation la plus évoluée de la planète, nous savons que l'expérience ne se partage ni ne se transmet gratuitement,

    16) J'accepte que l'on me présente des nouvelles négatives et terrifiantes du monde tous les jours, pour que je puisse apprécier a quel point notre situation est normale et combien j'ai de la chance de vivre en occident. Je sais qu'entretenir la peur dans nos esprits ne peut être que bénéfique pour nous,

    17) J'accepte que les industriels, militaires et politiciens se réunissent régulièrement pour prendre sans nous concerter des décisions qui engagent l'avenir de la vie et de la planète,

    18) J'accepte de consommer de la viande bovine traitée aux hormones sans qu'on me le signale explicitement. J'accepte que la culture des OGM se répande dans le monde entier, permettant ainsi aux trusts de l'agroalimentaire de breveter le vivant, d'engranger des dividendes conséquents et de tenir sous leur joug l'agriculture mondiale,

    19) J'accepte que les banques internationales prêtent de l'argent aux pays souhaitant s'armer et se battre, et de choisir ainsi ceux qui feront la guerre et ceux qui ne la feront pas. Je suis conscient qu'il vaut mieux financer les deux bords afin d'être sûr de gagner de l'argent, et faire durer les conflits le plus longtemps possible afin de pouvoir totalement piller leurs ressources s'ils ne peuvent pas rembourser les emprunts,

    20) J'accepte que les multinationales s'abstiennent d'appliquer les progrès sociaux de l'occident dans les pays défavorisés. Considérant que c'est déjà une embellie de les faire travailler, je préfère qu'on utilise les lois en vigueur dans ces pays permettant de faire travailler des enfants dans des conditions inhumaines et précaires. Au nom des droits de l'homme et du citoyen, nous n'avons pas le droit de faire de l'ingérence,

    21) J'accepte que les hommes politiques puissent être d'une honnêteté douteuse et parfois même corrompus. je pense d'ailleurs que c'est normal au vu des fortes pressions qu'ils subissent. Pour la majorité par contre, la tolérance zéro doit être de mise,

    22) J'accepte que les laboratoires pharmaceutiques et les industriels de l'agroalimentaire vendent dans les pays défavorisés des produits périmés ou utilisent des substances cancérigènes interdites en occident,

    23) J'accepte que le reste de la planète, c'est-à-dire quatre milliards d'individus, puisse penser différemment à condition qu'il ne vienne pas exprimer ses croyances chez nous, et encore moins de tenter d'expliquer notre Histoire avec ses notions philosophiques primitives,

     24) J'accepte l'idée qu'il n'existe que deux possibilités dans la nature, à savoir chasser ou être chassé. Et si nous sommes doués d'une conscience et d'un langage, ce n'est certainement pas pour échapper à cette dualité, mais pour justifier pourquoi nous agissons de la sorte,

    25) J'accepte de considérer notre passé comme une suite ininterrompue de conflits, de conspirations politiques et de volontés hégémoniques, mais je sais qu'aujourd'hui tout ceci n'existe plus car nous sommes au summum de notre évolution, et que les seules règles régissant notre monde sont la recherche du bonheur et de la liberté de tous les peuples, comme nous l'entendons sans cesse dans nos discours politiques,

    26) J'accepte sans discuter et je considère comme vérités toutes les théories proposées pour l'explication du mystère de nos origines. Et j'accepte que la nature ait pu mettre des millions d'années pour créer un être humain dont le seul passe-temps soit la destruction de sa propre espèce en quelques instants,

    27) J'accepte la recherche du profit comme but suprême de l'Humanité, et l'accumulation des richesses comme l'accomplissement de la vie humaine,

    28) J'accepte la destruction des forêts, la quasi-disparition des poissons de rivières et de nos océans. J'accepte l'augmentation de la pollution industrielle et la dispersion de poisons chimiques et d'éléments radioactifs dans la nature. J'accepte l'utilisation de toutes sortes d'additifs chimiques dans mon alimentation, car je suis convaincu que si on les y met, c'est qu'ils sont utiles et sans danger,

    29) J'accepte la guerre économique sévissant sur la planète, même si je sens qu'elle nous mène vers une catastrophe sans précédent,

    30) J'accepte cette situation, et j'admets que je ne peux rien faire pour la changer ou l'améliorer,

    31) J'accepte d'être traité comme du bétail, car tout compte fait, je pense que je ne vaux pas mieux,

    32) J'accepte de ne poser aucune question, de fermer les yeux sur tout ceci, et de ne formuler aucune véritable opposition car je suis bien trop occupé par ma vie et mes soucis. J'accepte même de défendre à la mort ce contrat si vous me le demandez,

    33) J'accepte donc, en mon âme et conscience et définitivement, cette triste matrice que vous placez devant mes yeux pour m'empêcher de voir la réalité des choses. Je sais que vous agissez pour mon bien et pour celui de tous, et je vous en remercie.

    Si vous êtes contre, vous pouvez toujours mettre en oeuvre les ressources de l'amitié et de l'amour, de la fraternité et de la responsabilité partagée, réfléchir, concevoir, oser et tisser, comme le permet l'Internet, la toile d'une araignée non pas venimeuse mais salvatrice... tout retard rapproche du néant.

    Texte édité sur http://wiki.societal.org/tiki-index.php?page=AccordTaci

    Voir aussi : http://fr.ekopedia.org/%C3%89cosoci%C3%A9talisme

     

     " Le language réalise, en brisant le silence, ce que le silence voulait et n'altérait pas "

    Maurice Merleau-Ponty

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Merleau-Ponty

     

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    Natalia & Romano

     


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  • "Entre, mon Père, aujourd'hui avec moi en cette maison .Je te montrerai les écrits, le supplice de mon peuple, de l'homme persécuté Je te montrerai les antiques douleurs."

    Pablo Neruda , à la mémoire du père des droits de l'homme Fray Bartolomé de Las Casas Bouclier des Indiens


     Par le Professeur Chems Eddine Chitour


    Les droits de l'homme sont, dit-on en Occident une préoccupation récente. On cite généralement l'Habéas Corpus, la Déclaration américaine d'indépendance, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et enfin la Déclaration des Droits de l'homme des Nations Unis de 1948. Nulle trace d'une réflexion ou de textes concernant les Droits de l'homme dans les civilisations et les textes sacrés.. Il est vrai que les grandes civilisations de l'humanité ont eu recours à l'asservissement des peuples vaincus. C'est le cas de l'Empire perse et des dynasties pharaoniennes et des civilisations hellénique et romaine. Cependant que naissait les premières organisations sociales que l'on appellera démocratie, tout en rappelant que la démocratie en concernait que les patriciens les aristocrates, et pas la plèbe.

    Par ailleurs, dans chaque religion révélée l'esclavage, un fait social, a graduellement été humanisé et même combattu. Cependant il perdura dans les faits. En Europe, les serfs étaient véritablement des esclaves à la merci des seigneurs. Ce que la terminologie européenne a appelé « Les grandes découvertes » entendons par là la conquête par le fer et pas le feu du « nouveau monde », la Renaissance, et plus tard, ce qu'on appelle le « siècle des lumières », qui fut, à bien des égards un siècle des ténèbres pour les pays colonisés, ont cherché, justement, les esclaves en dehors de l'Europe. Il faudra attendre l'an 2002, pour qu'à Durban on déclare que l'esclavage était un crime contre l'humanité.

    « La controverse de Vallalodid » et le combat de Bartholomé de Las Casas.
    On dit souvent que l'Amérique est un pays sans passé (le Nouveau Monde). Cette amnésie cache en fait un souvenir d'horreur : le continent américain moderne résulte des deux plus grands génocides de l'humanité; celui des Indiens et la Traite des Noirs. L'inconscient collectif américain en est peut-être imbibé. Par contre, en Europe qui des siècles durant en a bénéficié pour son développement, l'oubli est profond et la reconnaissance niée au nom de l'œuvre positive : Ce fut sous le prétexte de "libérer les terres de leurs sauvages" qu'on extermina les Apaches au 19e siècle, comme d'autres ethnies indiennes, en les chassant comme du gibier ("Indian Hunt"). Cette sauvagerie de l'homme civilisé envers les Indiens commença au XVIme siècle. Déjà en décembre 1511, à Santo Domingo, le dominicain Antonio de Montesinos dénonce la réduction des Indiens d'Amérique à la servitude par le système de la encomienda imposé par les colons espagnols: "Ne sont-ils pas des hommes? N'ont-ils pas une raison et une âme? N'êtes-vous pas tenus de les aimer comme vous-mêmes?" Une controverse eut lieu entre le franciscain Zumarraga, évêque de Mexico, antiesclavagiste, et le dominicain Betanzos, qui mettait en doute l'humanité des Indiens.

    Ce fut au cri de "Je suis une voix qui clame au sein de la sauvagerie" que le père dominicain Anton de Montesinos fustigeait du haut de la Chaire de la Cathédrale de Saint-Domingue, au soir de l'Avent de 1511. Il s'adressait aux esclavagistes réunis autour du fils de Colomb Don Diego Colón, ahuris de l'entendre, car ils savaient que par "sauvages" il n'entendait pas les Indiens. Ce fut ce sermon qui parla à la conscience du conquistador Bartolomé de Las Casas, pour en faire, d'un conquistador de père en fils, le Bouclier des Indiens. Il leur consacra toute sa vie, développant le sermon de Montesinos en une Éthique au service des opprimés. Le père de cette Éthique fut donc Fray Don Bartolomé de Las Casas, évêque au Mexique. Les nouvelles lois de 1542 supprimèrent effectivement l'esclavage des Indiens, mais le débat rebondit, notamment entre le dominicain Bartolomeo de Las Casas (1474-1566) et son adversaire J.G. de Sepulveda. Las Casas, dans son Apologetica historia de las Indias, écrite entre 1555 et 1559, défendit l'égale dignité et l'unité du genre humain:

    "Il n'y a point de nations au monde, pour rudes et incultes, sauvages et barbares [...] qu'elles soient, et même parfois proches des bêtes brutes, qui ne puissent être persuadées, amenées et réduites à un ordre policé, et devenir paisibles envers les autres hommes, à condition d'user à leur égard de moyens appropriés et de suivre la voie digne de l'espèce humaine, à savoir amour, mansuétude et douceur, sans jamais s'écarter de cette fin. Tous ont leur entendement, leur volonté et leur libre arbitre puisqu'ils sont formés à l'image et à la ressemblance de Dieu; [...] tous ont en germe les principes naturels qui leur permettront d'entendre, d'apprendre et de connaître les sciences et choses qu'ils ignorent, non seulement ceux qui ont une inclination naturelle, mais même ceux que leurs coutumes dépravées entraînent au mal; tous se réjouissent du bien et ressentent du plaisir à ce qui est agréable, et tous fuient et haïssent le mal et éprouvent du désagrément à ce qui est déplaisant et nuisible [...]. C'est ainsi que tout le lignage des hommes est un, et tous les hommes sont semblables par leur origine et leur nature, et aucun ne naît instruit; et ainsi nous avons tous besoin au début d'être guidés et soutenus par ceux qui sont nés avant nous." (1)

    De ce moine castillan, historien, théologien, juriste et militant, on connaissait fameuse Controverse de Valladolid. Or son Histoire des Indes n'est pas seulement un plaidoyer humaniste en faveur de ses « protégés » et une chronique documentée des ravages opérés par Christophe Colomb et par ses successeurs. Las Casas montre comment les meilleurs esprits, les hommes politiques les plus éclairés deviennent comme fous et enragés dès qu'ils sont saisis par la fièvre du profit et de la domination. (1)
    Les Droits de l'Homme dans l'histoire

    L'une des certitudes assénée à la manière d'une incantation est l'exclusivité de l'émergence en Europe et uniquement en Europe de cette notion des droits de l'homme. On connaît le parcours officiel selon les pays. En Grande Bretagne, on n'oubliera pas d'arrimer ces droits à l'Habéas Corpus et Thomas Moore en 1679, Aux Etats-Unis, ce sera la Déclaration d'indépendance de 1776, en France ce sera la Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen de 1789, qui reprend dans les grandes lignes les idées de la Déclaration américaine. Plus tard en 1947, fut annoncée la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme des Nations Unies. Dans le discours sur la paternité des Droits de l'homme, une chape de plomb s'est abattue sur le passé et cette amnésie occidentale fait que les Droits de l'Homme sont devenus une marque déposée, notamment dans la « Patrie des Droits de l'homme !!! » Cela n'empêcha pas Jules Ferry de déclarer que « Les droits de l'homme ne sont pas valables dans nos colonies !». Traduit en clair : c'est la liberté du renard dans le poulailler ! Qu'en est–il vraiment ?

    Pour le professeur Amartya Sen, Prix Nobel d'économie, il n'y a pas de spécificité occidentale des Droits de l'Homme. Ecoutons le : «On se demande souvent s'il est vrai que les sociétés non-occidentales devraient être encouragées, voire poussées à se conformer aux "valeurs occidentales de libération et de liberté". N'est ce pas là de l'impérialisme culturel ? La réponse, bien sûr, est que la notion de Droits de l'Homme repose sur l'idée d'une humanité commune. Ces droits ne dérivent pas de la citoyenneté propre à un pays quelconque, ou de l'appartenance à une nation, mais sont octroyés à chaque être humain. En ce sens, le concept d'universalité des Droits de l'Homme est une idée unificatrice. ».

    « Y a t il réellement des différences aussi strictes au sujet des Droits de l'Homme entre les traditions et les cultures du monde ? Il est sans doute vrai que les porte-parole gouvernementaux de nombreux pays asiatiques n'ont pas seulement contesté la pertinence et la force obligatoire de droits universels de l'homme, ils ont fréquemment émis cette opposition au nom de "valeurs asiatiques", en les opposant aux valeurs occidentales. La revendication porte sur le fait que dans le système de valeurs dites asiatiques, par exemple dans le modèle confucéen, on insiste davantage sur l'ordre et la discipline, et moins sur les droits et les libertés. De nombreux représentants politiques ont argumenté que faire appel à une acceptation universelle des Droits de l'Homme illustre l'imposition de valeurs occidentales à d'autres cultures Il y a une tendance en Europe et aux États-unis à admettre, au moins de manière implicite, que c'est en Occident -- et seulement en Occident -- que les Droits de l'Homme ont acquis leur valeur, et cela dès l'Antiquité. En considérant la civilisation occidentale comme le lieu naturel de la liberté individuelle et de la démocratie politique, il y a déjà une tendance à déduire le passé à partir du présent. Toutefois, d'autres idées, telle que la valeur de la tolérance et l'importance de la liberté individuelle y ont été pensées et défendues depuis longtemps, et à de nombreuses reprises pour certaines. Par exemple, les écrits d'Aristote sur la liberté et la prospérité de l'espèce humaine représentent un important fondement pour les théories contemporaines des Droits de l'Homme. Néanmoins pour d'autres philosophes occidentaux (Platon et Saint Augustin par exemple) la prédominance de l'ordre et de la discipline sur la liberté n'était pas moins une priorité que pour Confucius lui-même (..) . Il y a beaucoup de variété dans les traditions intellectuelles asiatiques. Ainsi, de nombreux écrivains ont souligné l'importance de la liberté et de la tolérance, quelques uns les considérant comme ce qui revient de droit à chaque être humain. Pour donner un seul exemple, l'empereur indien Açoka, au 3e siècle avant Jésus-Christ, réalisa de nombreuses inscriptions politiques en faveur de la tolérance et de la liberté individuelle ».


    Des questions spécifiques se posent souvent à propos de la tradition islamique.(...) La civilisation musulmane est souvent dépeinte comme étant fondamentalement intolérante et hostile à la liberté individuelle. Mais autant pour l'Islam que pour les autres traditions, la diversité et la variété qui existent à l'intérieur d'un mode de pensée sont à prendre en considération. Les empereurs turcs étaient souvent plus tolérants que leurs contemporains européens. Les empereurs mongols en Inde, à une exception près, n'étaient pas seulement extrêmement tolérants en pratique, mais certains ont même théorisé la nécessité de tolérer la diversité. En Inde, les déclarations d'Akbar, le grand empereur mongol du 16e siècle au sujet de la tolérance pourraient compter parmi les grandes déclarations politiques classiques et auraient dû recevoir davantage d'attention en Occident, si seulement les historiens occidentaux de la politique avaient conçu autant d'intérêt pour la pensée orientale que pour leur propre héritage intellectuel. A titre de comparaison, il est à remarquer que l'Inquisition faisait encore des ravages en Europe lorsque Akbar en faisait une politique d'Etat que de protéger tous les groupes religieux. Un érudit juif tel que Maïmonide a dû fuir l'Europe intolérante du XIIe siècle et les persécutions contre les juifs pour la sécurité offerte au Caire sous la protection du sultan Saladin. Alberuni, mathématicien iranien, fut l'un des premiers anthropologues du monde. Il remarqua et s'indigna du fait que "la dépréciation de l'étranger est un trait commun à toutes les nations". » (2)

    Pour aller dans le même sens, il nous a paru intéressant de verser au plaidoyer le fait que la notion des droits de l'Homme n'était pas étrangère à l'Afrique, le continent des ténèbres chers à Victor Hugo et à Hegel. Ecoutons l'historien Djibril Tamsir Niane : « La charte de Kurukan Fuga est un ensemble de décisions et de recommandations prises par l'assemblée des alliées de l'empereur Soundjata. C'était en 1236. Ces décisions et recommandations de fait constituent une loi fondamentale qui a servi d'assise à l'empire créé par Soundjata, l'empire du Mali. La charte du Mandé enseigne la tolérance, la fraternité entre clans et ethnies. Il est dit dans la charte du Mandé : Chacun a le droit à la vie et à la préservation de son intégrité physique... Peut-on mieux dire pour garantir la sécurité de l'individu. Cela, la charte l'a exprimé avant la Déclaration des droits de l'homme de 1789, et même avant la Magna Carta des Britanniques de 1297 ; le habeas corpus est le fondement historique des libertés civiles anglaises qui dispose : Aucun homme libre ne sera pris et emprisonné, ni dépossédé, ni exilé, ni ruiné, de quelque manière que ce soit, ni mis à mort ou exécuté, sauf à la suite d'un jugement loyal des ses pairs et par les lois du pays. Cette idée capitale qui fonde les droits de l'homme a été exprimée en 1236 à Kurukan au cœur du continent africain » (3)

    Après la boucherie de la seconde guerre mondiale, il est apparu nécessaire de poser les règles d'un nouvel ordre mondial basé sur plus de justice. On parle alors des Droits de l'Homme , de tous les droits pour tous les hommes. Beaucoup des " droits " consacrés par ces dispositions ont été perçus comme des idéaux plutôt que comme de réelles prérogatives ouvrant la voie d'un recours devant les tribunaux. Leur mise en œuvre commanderait qu'on alloue des deniers publics. Elle imposerait aussi aux gouvernement concernés l'obligation de faire quelque chose alors que, pour les droits civils et politiques, la protection passe le plus souvent par la chasse à certains comportements notamment de ceux qui ne sont pas de souche. (4)

    Depuis le 11 septembre 2001 Dans les pays occidentaux ont mis entre parenthèse beaucoup de droits Humains pour cause de terrorisme. Les Etats-Unis avaient donné le La avec le « Patriotic act » suivi par la France et les autres pays d'Europe . En Grande Bretagne, les attaques en juillet 2005 ont encore plus durci les règles concernant les étrangers. La suppression de l'habeas corpus (« Que tu aies ton corps ») est généralisée à l'ensemble des habitants. On entre dans un état d'exception généralisée.. Mieux encore, la Forteresse Europe par la directive du 19 juin 2008 a déclaré la guerre à l'immigration illégale. Les rétentions sans procès peuvent aller jusqu'à 18 mois pour des individus, des familles des enfants. Au besoin on les tatouera d'une façon moderne en leur prenant leur ADN. En définitive quel pays peut se prévaloir dêtre le chantree des droits de l'homme ? Les droits de l'homme sont-ils les droits de tous les hommes ? La question reste posée.


    1.Bartolomeo de Las Casas: Apologetica historia sumaria destas Indias occidentales y meridionales, Traduction :M. Roland Minnerath. éd. E. Gorman, tome 1, Mexico, 1967 .

    2. Amartya Sen : Les Droits de l'Homme et l'illusion occidentalisante. La République des Lettres, 04 mai 2008

    3. Chérif Elvalide Sèye :Entretien avec Djibril Tamsir Niane .Les Afriques.com 25-08-2008

    4. C.E. Chitour : La mondialisation : l'espérance ou le chaos ? Editions Anep. Alger. 2003

    Professeur Chems Eddine Chitour

    Ecole Polytechnique Alger

    http://www.alterinfo.net/Les-droits-de-l-homme-sont-ils-un-monopole-de-l-Occident-_a24137.html?PHPSESSID=dfb7d5e750f0829155bf0d6e1392c842


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